Raoul Follereau
Raoul FOLLEREAU (1903-1977)
L'orphelin de guerre mûri précocement :
Né à Nevers dans la famille d'un petit industriel, il est orphelin de guerre à treize ans. Obligé d'aider sa mère à vivre, il travaille à l'atelier familial tout en étudiant la philosophie et le droit. Mûri précocement, il n'a que quinze ans quand il fait sa première conférence sur le thème "L'Amour source de paix" et qu'il définit ce qui sera sa future règle de vie: "Vivre c'est aider les autres".
Ses qualités d'orateur né vont faire de lui un conférencier remarquable et sollicité comme témoin de la culture française dans le monde entier. C'est ainsi qu'en 1928, au cours d'une enquête sur Charles de Foucauld, en plein Hoggar, il va découvrir la lèpre. A partir de ce jour, il décide de ne plus plaider qu'une seule cause, celle de ces millions d'hommes que la terrible maladie a exclus du monde.
Le combattant de la lèpre :
Dans un premier temps, il cherche à comprendre scientifiquement la maladie, ses causes, son traitement, et apportera son dynamisme aux chercheurs. Dans un deuxième temps, il s'attaquera aux difficlutés de réinsertion des lépreux.
Durant la deuxième guerre mondiale, il institue "l'heure des pauvres" qui demande de verser une heure de salaire, une fois par an, pour aider les plus pauvres.
En 1952, il obtient de l'ONU. un recensement sérieux des malades de la lèpre dans le monde et demande la Charte des Lépreux. En 1953, il propose la journée mondiale des lépreux, qui doit permettre à l'homme de retrouver le sens de l'humain. Dans son message à la jeunesse du monde, il s'exprime ainsi:
"A l'oeuvre, mes jeunes compagnons, bâtissez le bonheur des autres. Le monde va se déshumanisant, soyez des hommes."
Le combattant de toutes les lèpres :
En 1957, il lance l'idée d'une aide au tiers monde en suggérant qu'une convention internationale décide que tous les pays donneront pour les oeuvres de vie 10% de ce qu'ils consacrent pour les oeuvres de mort.
En 1964, il demande que toutes les nations prélèvent sur leur budget respectif, le prix d'une journée d'armement et le mettent en commun pour lutter contre les famines, les taudis, les maladies qui déciment l'humanité. Ainsi il est passé de la lèpre, maladie infectieuse, à toutes les lèpres, y compris celle de l'ignorance.
Son testament :
A sa mort en 1977, il nous laisse une devise qui défie le temps : "La seule vérité, c'est de s'aimer"
S'adressant aux jeunes : "Le trésor que je vous laisse, c'est le bien que je n'ai pas fait, que j'aurais voulu faire et que vous ferez après moi."
Il termine par ces paroles: "Demain, c'est vous".
Source: plaquette du lycée.
Pour aller plus loin :
La journée de la lèpre: 25 janvier