Tablettes

Projet TABLETTES NUMERIQUES 

Une classe de Seconde profite d'une expérimentation particulièrement innovante : les élèves utilisent des tablettes numériques pour travailler dans un certain nombre de disciplines (français, histoire-géo, espagnol, mathématiques...).

Il s'agit de développer un nouveau moyen pour faire réussir les jeunes gens qui nous sont confiés : trouver des supports toujours plus attractifs qui donnent envie d'apprendre, rendre les élèves plus actifs dans leur apprentissage, individualiser davantage les parcours pédagogiques...

Les tablettes numériques sont un nouvel outil pour l'Education Nationale qui s'inscrit pleinement dans le projet pédagogique du lycée Follereau, résolument tourné vers la modernisation de l'Ecole.

 

 

ARTICLE GROUPE LETTRES TICE

Du bon usage des tablettes dans une classe de seconde à 36 élèves

Les conditions de départ

 Au lycée Follereau, les tablettes, de marque ACER, sont réservées à une seule classe expérimentale. Nous en sommes à la troisième. Elles sont stockées dans une armoire électrifiée, dans un local qui leur est réservé, et donc distribuées aux élèves par les enseignants qui les utilisent. L’usage est donc uniquement réservé aux heures de cours. Les élèves ne les ramènent pas chez eux.

Un usage quotidien

 Dès la première heure de cours, les activités proposées aux élèves ont pris appui sur la tablette : l’outil a permis de numériser l’ensemble du programme de seconde, contrairement à l’usage classique d’un document issu d’une photocopieuse. Les élèves ont pu rechercher eux-mêmes quelles étaient les exigences attendues d’eux tout au long de cette classe de seconde. A partir de ce premier cours, l’intégralité des cours s’est réalisée avec tablettes.

Une tablette, quelle tablette ?

Les salles de classe dans lesquelles nous avons cours n’étant pas équipées du wifi, les atouts numériques de la tablette restent minimisés, un certain nombre d’avantages demeurent : La tablette devient un TBI individuel que l’élève s’approprie Un manuel unique et distinctif, voire personnalisé, est donc constitué sur la tablette. L’élève peut y faire les aller et venues nécessaires selon les besoins de la séquence en cours d’étude.

Par exemple, étudiant, dans la séquence deux, un roman réaliste dont les caractéristiques réalistes avaient déjà été vues dans un cours sur le réalisme dans la séquence un, j’ai eu le plaisir de voir une élève naviguer dans sa tablette pour retrouver ledit cours. Certains collègues prétendent que l’avantage est identique à un manuel classique, mais c’est faux. Car sur la tablette, on a les documents, supports du cours, les fiches méthodiques, les corrections de devoirs, les cours d’histoire littéraire. On a tout. Et pas, un manuel, deux manuels, un cahier, des corrections de devoirs. Le manuel qui se constitue progressivement est donc complet : textuel, visuel, auditif, récapitulatif (compte rendu de devoirs et fiches méthode).

Je vous donne ici un exemple de bilan de séquence, la première de l’année, qui consistait à étudier le regard des artistes sur l’évolution technologique : « Km/h, utopies automobiles et ferroviaires ». Les élèves ont toujours leurs documents devant eux, d’autant que c’est le professeur qui leur amène la tablette. Plus besoin de tirages en sus, à chaque cours, pour ceux qui perdent systématiquement leurs documents. Plus d’excuses pour ne pas travailler.  

Sans le wifi

Sans l’accès à l’internet, tout travail collaboratif se voit restreint, mais il se laisse envisager grâce au recours quotidien aux tablettes, chaque recherche donnée à des groupes différents pouvant être synchroniquement transmises sur le TBI par exemple, quand le wifi sera de mise. Les tablettes sont systématiquement à charger, via clé USB. Mais une organisation anticipée du cours permet avant chaque nouvelle séquence de charger les tablettes en une demi-heure. Le logiciel de traitement, Kingsoft Office, de texte étant un peu laborieux sur nos ACER, les manipulations des élèves sont restreintes, même si elles ont lieu en compte rendu de devoir ou corrections, par exemple. Les élèves ne prennent pas encore intégralement leur cours sur les tablettes. La prise de notes étant encore hybride, entre les feuilles de classeur et les tablettes.

Conclusion

L’utilisation des tablettes est concluante, même sans le wifi. Elle laisse néanmoins présager la variété d’activités qui pourront être mises en œuvre dès que la liaison à internet sera concrète.    

 

Un exemple de cours en géographie

Un travail autour d'un extrait du journal TV

L'objectif de la séance était de comprendre comment un reportage vidéo nous transmet un certain nombre d'informations, à la fois par ce qui est dit mais aussi et surtout par les images qui nous sont montrées et qui semblent bien anodines.

Ce reportage aborde l'érosion du littoral de la Côte d'Azur : et il s'agit d'un fait d'actualité car les inondations du Var viennent de nous rappeler le rôle de l'homme sur son environnement.

Plutôt que de diffuser la vidéo sur le tableau de la classe et de demander aux élèves ce qu'elle révèle, le reportage a été placé dans un dossier de la tablette, et les élèves peuvent l'exploiter grâce aux écouteurs qu'ils ont sur eux. Ils doivent remplir un tableau pour montrer, grâce à la bande-son et aux images, quelles sont les activités humaines du littoral, leurs conséquences et les solutions envisagées à l'érosion. Les élèves peuvent revenir en arrière s'ils n'ont pas compris un argument du reporter, réécouter la vidéo, et poser des questions au professeur : les élèves sont actifs dans la construction de leur savoir, et ils s'interrogent davantage sur le document qu'ils ont vraiment sous les yeux. La reprise du travail en classe entière donne la parole aux élèves et permet de montrer que les solutions ne s'attaquent pas aux causes de l'érosion car le territoire envisagé est au coeur d'intérêts contradictoires : les habitants veulent préserver l'environnement sans remettre en cause les bases du développement économique (ici le tourisme).

 

Un exemple de cours en espagnol

Un travail autour des Communautés Autonomes en Espagne

Nous avons abordé la découverte des Communautés Autonomes en Espagne (définition de CCAA, situation géographique, langues officielles, drapeaux, etc.) à l'aide des tablettes, un support bien connu de nos élèves.

Tout d'abord, nous avons réalisé un travail de compréhension de l'oral. Chaque élève a visionné individuellement une vidéo présentant l'Espagne et les CCAA, puis il a complété un questionnaire de CO.

 

Vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=YIZkFgAmDuw

 

L'élève a travaillé à son rythme, dans le silence, bien concentré comme s'il était au laboratoire de langues. Même les élèves ayant plus de difficultés en CO se sont bien investis, ils sont tous complété le questionnaire.

Ensuite, pour approfondir ce travail de découverte des CCAA, nous avons proposé des activités ludiques sur les tablettes, une approche ludique de la question qui a bien plu aux élèves. Voici quelques captures:

  

 


 

Après ces activités, nous avons travaillé l'expression orale pour situer, trouver et deviner diverses CCAA. Désormais, l'élève était en mesure de s'exprimer à propos des CCAA.